Les citoyens se sont exprimés le 9 juin, et le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. La crise du pouvoir d’achat, la crise du logement qui constitue une bombe sociale, le sentiment de déclassement des couches moyennes, ont entraîné des évolutions graves du paysage politique dans notre pays. Ceci est la conséquence de l’abandon de l’aménagement du territoire et de la disparition des services publics (santé, d’éducation…).
La CLCV défend par exemple avec constance le droit de se loger à un coût accessible et le « pouvoir de vivre ». Malheureusement la politique actuelle a aggravé cette crise (baisse des APL, non-indexation par rapport à l’inflation, refus du gel des loyers, coupes budgétaires dans la politique du logement). Le prochain projet de loi logement aurait été même pire pour l’ensemble des locataires des logements sociaux (hausse massive des loyers, expulsion généralisée des classes moyennes en HLM, ventes des logements sociaux, démembrement de la loi SRU), sans proposer de solutions concrètes aux attentes des Français.
Dans les choix offerts aux citoyens le 30 juin et 7 juillet, la CLCV appelle à une mobilisation en faveur du logement pour tous et propose les solutions suivantes :
- Construire 200 000 logements sociaux par an et faciliter la création de logements abordables face à la crise du logement.
- Réguler les prix du foncier et de l’immobilier pour que tous les citoyens puissent se loger dignement.
- Renforcer la loi SRU pour que la solidarité nationale s’exprime sur tout le territoire.
- Abroger la réduction de loyer de solidarité qui affaiblit le modèle du logement social.
- Augmenter les APL pour protéger les locataires les plus modestes face à l’explosion des charges et les prix de l’énergie.
- Garantir l’accès à un logement décent pour tous via une garantie universelle des loyers.
- Proposer un revenu décent permettant à chaque citoyen de vivre pleinement.
La dissolution de l’Assemblée nationale a ajourné le projet de loi Kasbarian II, contre lequel les acteurs du secteur HLM se sont très majoritairement opposés. Le gouvernement doit signifier l’abandon définitif de ce texte d’exclusion sociale.
La CLCV, comme l’ensemble du mouvement associatif, acteurs du logement, de la consommation, et de l’environnement, défend des valeurs humanistes, de tolérance et de solidarité. La CLCV ne se reconnaît pas dans des idées qui fracturent la société, qui prônent la discrimination, et la préférence nationale. Ces idées sont dangereuses pour l’ensemble des citoyens et notre unité nationale.
Face à cette situation, la CLCV appelle les habitants et citoyens à défendre les droits permettant une perspective de progrès social et sociétal.
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Source : CLCV nationale – clcv.org
Communiqué de presse, 17 juin 2024